L'École nouvelle
Le Café pédagogique se
réjouit de la parution d’un numéro de Dialogue
consacré à l’enseignement explicite.
N’en soyez pas surpris :
il s’agit d’un plaidoyer pour le succédané constructiviste, qui n’a aucun
rapport avec la démarche efficace décrite par Barak Rosenshine, le “père” de l’Enseignement
Explicite. Pour distinguer les deux, le faux constructiviste et le vrai
instructionniste, nous avons pris l’habitude de mettre des majuscules au second
(sur l’exemple du Direct Instruction américain).
Qu’est-ce que Dialogue ? Une revue que je ne
connaissais pas, comme la plupart des enseignants d’ailleurs. Son tirage doit
être étique puisque cette revue s’adresse à quelques initiés… et probablement à
toutes les Canopé de France et de Navarre, abonnées obligées (et subvention
déguisée).
De quel groupement émane
cette revue ? Du GFEN, que la plupart des enseignants ne connaissent pas
non plus. Le GFEN est un résidu constructiviste radical, dont les membres
doivent aujourd'hui se compter sur les doigts de la main. L’origine du Groupe Français de l’Éducation
Nouvelle est plus que douteuse : jusqu’en 1962, il était à la botte du
Parti communiste. À la Libération, c’était même un nid de staliniens purs et
durs qui n’ont pas hésité à disqualifier sévèrement leur (pourtant) camarade
Freinet.
Le GFEN a été de tous les
combats foireux pour assurer l'hégémonie du constructivisme sur l’École
française. Tout ce qui a échoué lamentablement depuis quarante ans est son
affaire. Et ça continue…
Il n’est donc pas
étonnant que ce diverticule s’en prenne aujourd’hui à l’Enseignement Explicite
qui, peut-on lire, « met l'apprenant sous coupe réglée du maître à penser » (sic). C’est
dire le niveau de celui ou de celle qui a écrit cette tirade. Il est habituel que les anciens admirateurs d'un des totalitarismes les plus abjects du XXe siècle se prennent aujourd'hui pour des parangons de progressisme ! Eux qui ont été si clairvoyants se permettent de donner des leçons de démocratie. On aura tout vu...
Dès lors, malgré la présentation favorable faite par le Café pédagogique, cette revue ressemble furieusement à un florilège d’âneries en tout genre,
écrites par des gens complètement dépassés et dont l’esprit
est manifestement fossilisé. À voir les prénoms des auteurs (Henri,
Catherine, Josette…), on est plus près de la génération des yéyés que de celle
des perdreaux de l’année. Au GFEN, il semble que, plus qu'ailleurs, on blanchit sous le harnois.
Aussi, laissons à leurs
certitudes ces quelques rescapés chenus de l’École “nouvelle”, devenue obsolète et rassie après un siècle d’existence. Involontairement, ils nous donnent la preuve que quand on a le cerveau stratifié par l’âge, on se
contente bien souvent de radoter…
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