Voilà un petit livre sorti en 2006 à l’initiative du
collectif Sauver Les Lettres. Son but
était de démontrer que les savoirs et les savoir-faire sont en baisse à chaque
parution de nouveaux programmes par rapport à ce qui se faisait antérieurement.
Le mouvement s’est entamé au début des années 1980 et se poursuit encore.
Parions que les futurs programmes en préparation seront encore moins ambitieux
que ceux en vigueur aujourd’hui. Quand on recommande des pratiques d’enseignement
inefficaces, on ne peut pas faire autrement.
Mais, puisque je parle de Sauver Les Lettres, faisons un peu d’histoire…
Après avoir lu un article dans Le Figaro du 30 mai 2002, intitulé “Le temps de l’impunité est
révolu”, écrit par Pedro Cordoba, Danièle Sallenave et Charles Coutel, j’ai adhéré
quelques jours après à l’association Reconstruire
l’école. Celle-ci regroupait quelques enseignants du Primaire (très rares)
à l’Université. Au-delà d’une liste de discussion, il ne s’y passait pas grand-chose.
Cette association aurait pu constituer le portail d’une fédération des
groupements antipédagogistes. D’autant que son président, Pedro Cordoba, était
– chose rare dans ce petit milieu essentiellement peuplé de grincheux – une
personnalité appréciée par tous. C’est du moins ce que j’avais suggéré pour
sortir l’association de son inanition chronique. Mais cela ne s’est pas fait et
je cessais de payer ma cotisation après quelques années. Dommage : qui
connaît aujourd’hui Reconstruire l’école ?
En 2005, je rejoignais aussi le collectif Sauver Les Lettres qui faisait preuve de
plus de pugnacité. Et aussi de clairvoyance : SLL invita Clermont Gauthier en novembre de la même année pour faire connaître aux Français les
pédagogies efficaces. Sans doute suite à cette conférence, SLL a –
contrairement aux grincheux antipédagogistes – très vite perçu tout l’intérêt
de la Pédagogie Explicite. Les principaux animateurs du collectif ont toujours
soutenu les initiatives que nous prenions, Françoise et moi, pour faire
connaître cette nouvelle pratique pédagogique aux enseignants du Primaire,
notamment lors de la création de “La 3e voie” l’année suivante. Mais
cette dynamique s’est enrayée. Sauver Les
Lettres a, depuis quelques années, fortement réduit ses activités et ne
fait plus l’événement comme autrefois. Fatigue militante sans doute…
Ces associations m’ont permis de rencontrer des personnes de grande qualité, en particulier Pedro Cordoba, Michel Buttet et Agnès Joste, pour lesquels je garde une estime intacte.
Ces associations m’ont permis de rencontrer des personnes de grande qualité, en particulier Pedro Cordoba, Michel Buttet et Agnès Joste, pour lesquels je garde une estime intacte.
Voir le site de Sauver Les Lettres
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Un collectif d'enseignants en colère
Textuel, 175 p
09/2006