« Aujourd’hui, de
multiples travaux de chercheurs démontrent que certaines pratiques communément
mises en œuvre sont contre-productives, notamment pour les élèves d’origine
populaire qui ne trouvent pas chez eux les moyens efficaces de la remédiation,
autrement dit que les inégalités de réussite sont largement construites au sein
des dispositifs d’enseignement. »
Disons-le clairement : les pratiques du constructivisme
pédagogique sont désastreuses. Complètement désastreuses pour les élèves qui
ont des difficultés, assez désastreuses pour les élèves moyens et plutôt
désastreuses pour les bons.
Pour ceux qui en douteraient encore, l’inefficacité du
constructivisme est aujourd’hui clairement prouvée. Les sciences cognitives ont
déterminé son erreur ontologique : les apprentissages scolaires ne se font
pas “naturellement”. C’est pourquoi cela ne marche décidément pas.
Et ce sont les classes sociales ayant le plus besoin d’école
qui, depuis une trentaine d’années, subissent de plein fouet ce manque
d’enseignement explicite, progressif et structuré.
Le pire, c’est que les promoteurs de ces pratiques
d’enseignement désastreuses se targuaient d’être des “progressistes”. Voir le
dernier livre de Sandrine Garcia, À
l’école des dyslexiques, qui rappelle l’influence acquise par les
mouvements d’éducation “populaire” et de ces charlatans qui ont trahi les
humbles. Et qui ont toujours scandaleusement pignon sur rue.
Les mauvaises habitudes, matraquées pendant des années par
les IEN et les formateurs, sont maintenant tellement ancrées chez les
instituteurs que beaucoup d’entre eux prennent pour argent comptant ce qui
n’est que croyance et idéologie. Il sera très difficile d’extirper les mythes
pédagogiques qui prévalent toujours…
Pourtant, nous devons parvenir à une École moderne et
efficace, donc instructionniste. Nous pouvons même faire l’économie de
collectifs de réflexion et de recherche (que Janine Reichstadt – que je salue –
appelle de ses vœux) puisque les techniques d’enseignement efficace ont fait
l’objet d’études outre-Atlantique depuis les années 1980. Nous savons
aujourd’hui comment enseigner efficacement, notamment grâce aux pratiques
explicites qui sont décrites et modélisées. Ce type d’enseignement permet à des
élèves de quartiers défavorisés d’obtenir, aux standards d’évaluation, des
scores plus élevés que ceux des beaux quartiers. Je renvoie au site Form@PEx
pour qui souhaiterait en savoir davantage.
Le modèle constructiviste est toujours dominant, mais le
modèle explicite émerge depuis les années 2000. Aidons-le : les efforts de
tous finiront bien par payer.
Et le plus tôt sera le mieux !
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