– 1977 : Le gouvernement Giscard-Barre crée les Conseils d’École aux similitudes
inquiétantes avec les Comités de surveillance des écoles de la loi Guizot (1833) ;
rappelons qu’alors le secrétaire général du SNI-Pegc (FEN), Guy Georges, a
dénoncé comme « la plus grave attaque contre l’école laïque depuis
Pétain » la création de ces Conseils, cheval de Troie des groupes
de pression et des élus politiques qui de tout temps ont cherché à s’insinuer
dans le fonctionnement de l’École publique pour conformer la jeunesse à leurs
visées politiques, religieuses ou économiques.
– 1985 : Le gouvernement Mitterrand-Fabius
et son ministre de l’Éducation nationale J.-P. Chevènement étendent
considérablement les prérogatives des Conseils d’École. Alors qu’ils n’étaient
consultés que sur les conditions matérielles de fonctionnement de l’école, ils
se voient attribuer un droit de regard sur la composition des classes, le choix
des manuels, les sorties scolaires... D’un élu municipal, on passe à deux. Le
nombre de représentants des parents devient identique à celui des enseignants
qui se retrouvent désormais en minorité.
– 1990 : Par décret, le 6 septembre, le
ministre Jospin élargit encore les pouvoirs du Conseil d’École qui dorénavant vote le règlement intérieur, établit le projet d’organisation de la
semaine scolaire, donne tous avis et présente toutes suggestions sur le
fonctionnement de l’école et sur toutes les questions intéressant la vie de
l’école, statue sur la
partie pédagogique du projet d’école, donne son accord sur
l’organisation d’activités complémentaires, éducatives et culturelles, est
informé sur l’aide spécialisée aux
enfants en difficultés et consulté par le maire sur l’utilisation
des locaux scolaires en dehors des heures d’ouverture de l’école. D’autres
prérogatives ont été ajoutées depuis, notamment sur les conditions d’intégration
des enfants handicapés.
– 1991 : Le ministre Jospin impose aux enseignants l’obligation de participer aux
réunions du Conseil d’École (au moins trois par an).
– 1996 : Le rapport Fauroux, établi à la
demande du gouvernement Chirac-Juppé, annonce : « Grâce
aux Conseils d’école, les conditions sont réunies pour mettre en place
l’autonomie des établissements ».
[On comprend alors pourquoi le même article indique ailleurs
très justement :]
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