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mercredi 20 mai 2015

CEDRE 2014 - Mathématiques en fin d'école primaire : les élèves qui arrivent au collège ont des niveaux très hétérogènes (MEN-DEPP)

Auteurs : Etienne Dalibard et Jean-Marc Pastor
Note d'information, n° 18
05.2015




En six ans (2008-2014), le score moyen en mathématiques des élèves de fin de CM2 reste stable, passant de 250 à 249 points. Toutefois, le pourcentage d’élèves en difficulté augmente sensiblement, passant de 15 % à 16,3 %.

Le contraste s’accentue entre les élèves “à l’heure” et ceux “en retard” dans le contexte d’une diminution des redoublements. Au-delà de la stabilité globale, les analyses complémentaires pointent quelques évolutions significatives : une baisse des performances en technique opératoire ; une amélioration concernant l’estimation des ordres de grandeur.

La situation décrite par cette note s’inscrit dans la continuité des études déjà menées par la DEPP sur l’enseignement des mathématiques à travers PISA, les résultats du diplôme national du brevet (DNB) et la maîtrise du socle aux paliers 2 et 3.


L'infographie

Répartition (en %) des élèves de CM2 par groupe de niveau 
en 2008 et en 2014 en mathématiques


Les groupes les plus faibles (< 1, 1 et 2) ainsi que les groupes les plus performants (4 et 5) voient leurs effectifs augmenter tandis que celui du groupe intermédiaire (groupe 3) diminue. Ainsi, 28,6 % des élèves appartiennent au groupe de niveau 3 en 2014, contre 31,3 % en 2008.


L'essentiel

Par rapport à 2008, le score moyen obtenu par les élèves en 2014 est resté stable. L’analyse de la répartition des élèves dans les groupes de niveau évolue et montre que les élèves du groupe le moins performant sont plus nombreux qu’auparavant (hausse de 1,1 %). Parallèlement à cette hausse, le pourcentage d’élèves appartenant au groupe 3 a diminué de 31,3 % à 28,6 %.

Le score moyen des élèves en retard a baissé significativement en 2014 marquant un repli de 12 points par rapport à celui de 2008. Sur cette période, il apparaît que le pourcentage d’élèves en retard a baissé, passant de 15,3 % à 11,4 %, conséquence directe de la diminution des redoublements tandis que les performances des élèves « à l'heure » ne présentent pas d’évolution significative. Ces résultats montrent l’hétérogénéité des élèves de CM2 en mathématiques.

L’indice de position sociale moyen mesure la proximité du milieu familial de l’enfant au système scolaire. Pour les échantillons de 2008 et 2014, la moyenne de l’indice social a été calculée pour chaque école évaluée. Quatre groupes ont ensuite été constitués (quartiles), des écoles les plus défavorisées aux écoles les plus favorisées. L’analyse des scores moyens selon ces quartiles montre que les scores les plus élevés sont observés dans les quartiles constitués des écoles dont l’indice social est le plus haut. Entre 2008 et 2014, le score moyen des élèves baisse dans les trois premiers quartiles, mais pas dans le quatrième. Les performances des élèves restent donc fortement liées à l’origine sociale.


Repères

Le cycle des évaluations disciplinaires réalisées sur échantillon (CEDRE)
Ce dispositif établit des bilans nationaux des acquis des élèves en fin d’école et en fin de collège par rapport aux objectifs fixés par les programmes scolaires. Il couvre les compétences des élèves dans la plupart des domaines disciplinaires : lecture, langues vivantes étrangères, histoire-géographie et éducation civique, sciences et technologie, mathématiques. La présentation des résultats permet de situer les performances des élèves sur des échelles de niveau. Renouvelés tous les six ans, ces bilans permettent de suivre l’évolution du « niveau des élèves » dans le temps. L’analyse fine des compétences dans les différentes disciplines constitue en soi un matériau très riche au service des enseignants.

Les connaissances et capacités mesurées en fin d’école primaire en mathématiques
Identifier : reconnaître la dimension mathématique d’un énoncé. L’élève choisit un résultat parmi les propositions d’un questionnaire à choix multiples (QCM).
Exécuter : répondre immédiatement à un stimulus direct. L’élève écrit sa réponse dans un champ libre.
Traiter : analyser et comprendre des données ; traiter ces données. L’élève choisit sa réponse parmi les propositions d’un questionnaire à choix multiple.
Produire : analyser et comprendre des données ; traiter ces données. L’élève construit sa réponse dans un cadre de recherche.
Contrôler-valider : analyser des démarches d’élèves proposées et vérifier leur véracité. L’élève choisit sa réponse parmi les propositions d’un questionnaire à choix multiple.

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