À la page 25, le rapport de l’IGEN sur L’évaluation des enseignants pose la question : Qu’est-ce qu’une séquence d’enseignement efficace ?
Et voici la réponse qui nous est livrée :
« Le consensus
qui se dessine débouche en effet sur les conclusions suivantes, peut-être temporaires,
mais du moins partagées, et pas nécessairement faciles à mettre en œuvre.
Une séquence
d’enseignement efficace doit :
- reposer sur des
objectifs clairs : avant chaque séquence, les élèves doivent savoir le plus
clairement possible ce qu’on attend d’eux et ce qu’ils devront être capables de
faire à son issue ;
- s’appuyer sur une
structure explicite qui rende visible le cœur de l’apprentissage : les élèves
doivent connaître à l’avance le déroulement de la séquence, les étapes qu’ils auront
à franchir, les outils qu’ils utiliseront, voire les difficultés auxquelles ils
seront confrontés… Ces deux premières conditions semblent s’imposer tout
particulièrement pour des élèves issus de milieux dits défavorisés ;
- débuter par une
récapitulation des acquis antérieurs et une justification de leur utilité, permettant
l’ancrage des connaissances nouvelles ;
- se poursuivre par
une contextualisation : concrètement, c’est à travers une situation-problème qu’une
notion nouvelle sera introduite, lorsque la discipline enseignée le permet ;
- comporter un temps
d’entraînement et de répétition suffisant : la recherche conduit à souligner l’utilité,
voire la nécessité, du “sur-apprentissage”, l’automatisation de “routines
cognitives” libérant l’esprit pour des tâches plus complexes. Cette dimension
quantitative apparaît essentielle aux yeux de chercheurs, par ailleurs de sensibilités
différentes ;
- intégrer de
nombreuses phases de régulation : l’enseignant doit constamment s’assurer, par
des rétroactions, des questionnements, des exemples et des contre-exemples, que les élèves valident,
ajustent, consolident et approfondissent leurs connaissances ;
- comporter le temps
de travail utile le plus élevé possible : il appartient à l’enseignant de
préparer et d’organiser la classe de manière que les activités et les démarches
qui ne contribuent pas directement aux apprentissages soient le plus réduites
possibles. »
Hormis le recours à la “situation-problème” – dont on se
demande ce qu’elle vient faire à la place de l’exemple sur lequel repose le
modelage – tout le reste s’inspire directement et étroitement de la démarche d’enseignement
explicite !
Et les rapporteurs de conclure que ces recommandations «
constituent une aide importante à la
détermination des critères de l’évaluation. »
Début de discussion sur Neoprofs :
RépondreSupprimerhttp://www.neoprofs.org/t63253-lenseignement-efficace-donc-explicite
Bonjour Spino,
SupprimerPeut-il y avoir une "discussion" sur ce forum qui est la chasse gardée des talibans traditionalistes qui ne jurent que par les programmes et pour qui la pédagogie est un "art" ? Il y a belle lurette que je ne perds plus mon temps (et ma patience) avec eux.
Bon courage dans ce nid de frelons...