Ce temps de service hebdomadaire se décompose en 24 heures d’enseignement plus 3 heures de service. Sur les 36 semaines de l’année scolaires, cela donne 864 heures d’enseignement plus 108 heures de service (soit un total de 972 heures par an).
Les 108 heures de service se répartissent en :
- 60 heures pour l’aide personnalisée aux élèves en difficultés (interventions et préparation) ;
- 24 heures pour les conseils des maîtres, les relations avec les parents d’élèves, les réunions d’équipe éducative pour les élèves handicapés ;
- 18 heures d’animations pédagogiques prévues par l’IEN ;
- 6 heures de participation obligatoire aux conseils d’école.
Par ailleurs, rappelons que les enseignants du Primaire doivent être présents 10 minutes avant, le matin et l'après-midi, pour accueillir les élèves. Ils doivent aussi assurer le service de surveillance des élèves pendant les récréations. Et en maternelle, il n'est pas rare d'être contraint d'attendre les parents qui arrivent en retard pour récupérer leur enfant. On le voit : les obligations de service ont plutôt tendance à s'alourdir dans le quotidien des classes.
Selon les calculs de l’OCDE, les enseignants du primaire donnent 918 heures de cours par an, alors qu’il n’y a que 642 heures au collège et 628 au lycée. D’où une forte disparité entre enseignants du Primaire et du Secondaire appartenant à la même catégorie A de la fonction publique.
De plus, les enseignants du primaire français font nettement plus d’heures que la moyenne des enseignants de l’OCDE (779 heures).
Pour être complet, il faudrait ajouter les temps de préparation des cours, de correction des travaux des élèves, de documentation personnelle et d’auto-formation. Ce qui fait des semaines de 40 heures au moins. À quoi s’ajoutent une vingtaine de jours de vacances par an que les enseignants consacrent à leur métier, selon une enquête menée en 2002 par l’Éducation nationale pour le Second degré mais qui vaut également, selon moi, pour le Premier degré.
Le tout pour un salaire médiocre, nettement inférieur aux autres fonctionnaires de la même catégorie et nettement inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE, que ce soit en début, au milieu ou en fin de carrière.
Et l’on s’étonne d’une “crise des vocations” ?
Deux collègues qui ont donné leur dem' cette semaine #déprimant
RépondreSupprimerLe nombre des démissions dans l'Éducation nationale reste un secret d'État : impossible d'obtenir la moindre donnée. Dans les pays anglosaxons, la proportion des enseignants qui abandonnent leur métier - surtout dans les premières années - est impressionnante. En irait-il autrement en France ?
RépondreSupprimer