Dans un rapport d’avril 2013 rendu
public aujourd'hui, l’Inspection générale de l’Éducation nationale s’intéresse à L’évaluation des enseignants.
J’avoue avoir été très agréablement surpris de découvrir, à
la page 24, ce passage :
« L’instructionnisme, à l’autre extrémité du
spectre pédagogique, est notamment illustré par le courant de la “pédagogie
explicite”, beaucoup plus présent dans les pays anglo-saxons qu’en Europe
méditerranéenne, et illustré entre autres par les travaux de Barak Rosenshine, Clermont
Gauthier, Steve Bissonnette, Mario Richard ou encore, en France, par le site Formapex.
La pédagogie explicite est fondée sur un enseignement structuré qui prend ses distances
avec une pédagogie de découverte centrée sur l’élève et préconise une stratégie
d’enseignement systématique et organisée en étapes dûment séquencées et
intégrées. Ces étapes sont : la “mise en situation”, au cours de laquelle
l’enseignant présente l’objectif d’apprentissage et indique les contenus qui
seront abordés ; l’“expérience d’apprentissage” (qui inclut successivement le “modelage”,
la “pratique guidée” et la “pratique autonome”), et l’“objectivation”, ou
sélection et synthèse des éléments essentiels à retenir, qui permettront leur
intégration et leur organisation en mémoire. La pédagogie explicite a fait l’objet
de plusieurs recherches et d’une importante méta-analyse qui semblent témoigner
de son efficacité, au moins avec les jeunes élèves et dans les disciplines
fondamentales et instrumentales. »