OCDE : Pisa à la loupe, n° 42
08.2014
- Dans la plupart des systèmes d’éducation, plus de 50 % des
élèves de 15 ans fréquentent un établissement en concurrence avec un autre
établissement pour attirer les élèves d’une même zone résidentielle.
- Parmi les pays et économies à l’étude, la performance ne
présente pas de lien avec le fait que les établissements soient en concurrence
ou non pour leurs effectifs d’élèves.
- Lors du choix de l’établissement de leur enfant, les parents
prennent en compte tout un ensemble de critères ; pour les parents issus d’un
milieu défavorisé, les facteurs liés aux coûts occupent une place souvent
aussi, voire plus, importante que les facteurs liés à la qualité de
l’enseignement.
- Les systèmes d’éducation présentant un faible niveau de
concurrence entre les établissements font souvent preuve d’un niveau élevé d’inclusion
sociale : les élèves issus de milieux sociaux différents y fréquentent les
mêmes établissements. Par contraste, dans les systèmes où les parents ont la
possibilité de choisir l’établissement de leur enfant et où les établissements
sont en concurrence pour leurs effectifs d’élèves, il existe souvent une forme
plus marquée de ségrégation sociale entre les établissements.
Conclusion :
La concurrence entre les établissements peut induire des
coûts et bénéfices susceptibles de ne pas être répartis équitablement entre les
élèves. Certains des bénéfices escomptés de cette concurrence – renforcement de
l’innovation en matière d’éducation et amélioration de l’adéquation entre les
besoins et intérêts des élèves et l’offre des établissements – ne sont pas nécessairement
liés aux résultats des élèves et doivent être mis en balance avec les possibles
coûts en termes d’équité et d’inclusion sociale.
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