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jeudi 24 mai 2018

Conférence : Les neurosciences peuvent-elles éclairer l'éducation ?

École normale supérieure
Département d'études cognitives

Semaine du cerveau 2018
16.03.2018


Franck Ramus


Les neurosciences semblent débarquer en force dans le domaine de l’éducation, suscitant à la fois fascination et répulsion, espoirs démesurés tout autant que scepticisme voire complotisme. Qu’en est-il des apports potentiels des neurosciences à l’éducation ? Entre d’un côté des recherches purement qualitatives et descriptives, et de l’autre la “neuroéducation”, à quoi peut ressembler une véritable science de l’éducation ?


lundi 21 mai 2018

Conférence : Les "devoirs utiles" (André Tricot)

Finalités, démarche, réalisation, évaluation

André Tricot
ESPE Toulouse
Laboratoire travail et cognition
CLLE - UMR 5263 CNRS, EPHE & Université Toulouse 2

16.10.2017





mardi 8 mai 2018

Practice-based research : une aporie et des espoirs (Pascal Bressoux)

Une revue critique de l’article d’Anthony S. Bryk

Bressoux Pascal

Éducation & didactique, 2017/3 (Vol. 11), p. 123-134





Extraits :

« À l’évidence, tout n’est pas identique ; les contextes d’enseignement varient, et toute tentative d’implanter partout des solutions préfabriquées, sans se soucier des conditions de réception, de diffusion et d’exercice dans des contextes différents, a toutes les chances de se solder par un échec cuisant.

À ce niveau, un risque apparaît toutefois : celui de penser que rien n’est généralisable, que tout n’est qu’affaire de “rencontre”, que l’on ne peut en aucun cas envisager de pratique menant à de meilleurs résultats et que, comme le récuse Bryk, on soit amené à « croire que chaque situation est unique et que, par conséquent, chaque éducateur, école, district doit inventer lui-même sa propre pratique » (p. 474).

J’ai pour ma part toujours été très agacé par les discours qui, sous prétexte de l’inextricable complexité du processus d’enseignement-apprentissage, prétendent qu’une connaissance générale sur l’efficacité des pratiques n’est pas possible. Que, par conséquent, cette efficacité ne peut être que le produit inattendu, imprédictible, d’un processus émergent, qui ne se transpose à rien et à personne, le résultat d’une rencontre unique entre des enseignants singuliers et des élèves singuliers.

Qui a jamais prétendu que l’acte d’enseignement n’avait aucune composante singulière ? Mais n’y a-t-il pas aussi une composante générique, commune à un grand nombre d’actes d’enseignement ? Ainsi, les travaux sur l’efficacité des enseignants montrent qu’un enseignant efficace dans une matière (p. ex. maths) a tendance à l’être aussi dans d’autres (p. ex. français) (Mingat, 1991), qu’un enseignant efficace dans une classe a tendance à l’être dans toutes celles où il enseigne (Felouzis, 1997), qu’un enseignant efficace une année a tendance à l’être les années suivantes (Chetty et al., 2014). Autant de faits qui vont à l’encontre de l’hypothèse d’un phénomène émergent, imprédictible.

Je suis en grand accord avec Bryk quand il énonce la difficulté à généraliser des expériences scientifiques clairement contrôlées et localisées. Mais difficulté ne signifie pas impossibilité, et on connaît déjà quelques cas de généralisation réussie. Ainsi, le programme Success for all produit des effets constamment positifs depuis sa mise en place et sa généralisation (50 000 enseignants dans plus de 1 000 écoles dans 48 États et quatre autres pays touchant plus de 500 000 élèves d’après le site de la Success for all Foundation). Nul doute que les concepteurs et développeurs de ce programme ont acquis un savoir-faire en matière de diffusion de “bonnes pratiques”. Ce développement ne s’est toutefois pas fait du jour au lendemain. »

[…]

« D’autant que l’efficacité d’une pratique n’a pas la limpidité qu’on serait tenté de lui accorder naïvement. Il est en effet très difficile, du point de vue des acteurs, d’avoir une vue claire sur l’efficacité des pratiques, y compris pour les enseignants. Comme on dit, ça ne saute pas aux yeux. Il est très difficile pour des enseignants de savoir si leur pratique est efficace. D’une part, parce que les élèves progressent, quelle que soit la pratique. D’autre part parce que, je le répète, l’efficacité est relative ; une pratique est efficace relativement à une autre. Elle est donc, selon certains critères d’efficacité établis, meilleure, équivalente, ou moins bonne qu’une autre. La conséquence est qu’il faudrait pouvoir comparer les résultats avec ceux issus d’une autre pratique, ce que les enseignants ne peuvent évidemment pas faire : ils sont dans l’impossibilité de mettre en place simultanément deux pratiques. En conséquence, ils ne disposent pas du contrefactuel. »

vendredi 4 mai 2018

Pour trouver des preuves solides pour un enseignement efficace


04.2018

Le ministère de l'Éducation (des États-Unis) définit différents “niveaux” de données probantes pour les activités, les stratégies et les interventions en matière d'éducation. Cette présentation décrit comment le site web What Works Clearinghouse peut être utilisé pour trouver des “preuves solides” et des “preuves modérées” issues de l’examen d’études individuelles et de la revue systématique des preuves de WWC (rapports d'intervention et guides de pratique).







Visiter le site
What Works Clearinghouse