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vendredi 28 février 2014

Les limites du “Quoi de neuf ?”


La censure


Sur le site du Café pédagogique, François Jarraud écrivait notamment dans son éditorial du mardi 4 février dernier :
« Ils mettent aussi en avant “l'effet prof” : c'est la qualité de chaque enseignant qui serait déterminante pour l'avenir des élèves. Cette idée est aussi souvent émise en France notamment par un courant qui croit connaitre les recettes pour bien enseigner. Par suite la défense des intérêts des élèves pauvres exigerait qu'on fasse aisément le tri dans les enseignants et que les parents puissent exiger le licenciement des “mauvais” profs. Pour cela il suffirait de doter les établissements de batteries de tests informatisés permettant, au vue des résultats des élèves, de détecter les “mauvais profs” avant de les traiter en conséquence. »
Ce qui appelait quelques remarques de ma part, que je postais dans le commentaire suivant :
« (…) un courant qui croit connaitre les recettes pour bien enseigner. »
Comme je reconnais dans ces propos le courant de la Pédagogie Explicite, je rassure tout de suite François Jarraud : il n’est pas question de “croyance”, mais d’études portant sur des milliers d’élèves et des centaines de classes afin de déterminer les pratiques d’enseignement efficaces et celles qui ne le sont pas. Ceux qui sont intéressés par ces travaux de recherche se reporteront avec profit au site Form@PEx : http://www.formapex.com
Pour le reste, au lieu de licencier les enseignants inefficaces, il s’agit plutôt de leur venir en aide grâce à une solide formation initiale et continue. Formation au cours de laquelle sont abordées les démarches qui facilitent les apprentissages chez les élèves. Notamment les pratiques de l’enseignement explicite, dont il est, hélas, toujours aussi peu question dans les ESPE. À de rares et notables exceptions près.
Cordialement.
Hélas, ces quelques phrases n’ont pas eu l’heur de plaire ! Le commentaire est resté brièvement sur le site… puis il a disparu. Pourtant, à sa lecture, chacun peut mesurer à quel point il était discourtois et subversif.

Les constructivistes – dont le site du Café pédagogique est une place forte – se targuent d’être de gauche, d’être des progressistes au grand cœur qui veulent “changer  l’école pour changer la société” (air connu). En fait, la censure implacable d’un commentaire anodin devient un indice très révélateur. Celui d’un état d’esprit situé aux antipodes de tout progressisme : les constructivistes ne tolèrent que ceux qui sont d’accord avec eux, ils n’engagent aucune discussion avec des adversaires sérieux comme le sont les partisans de l’enseignement explicite, ils pratiquent l’amalgame en rangeant dans le sac traditionnel tout ce qui n’est pas pédagogie “active”. L’étape suivante est celle de l’injure et de la diffamation (comme la reductio ad hitlerum qui fleurit de temps à autre sur Internet ou ailleurs, et dont les instructionnistes font régulièrement les frais).

Du coup, on frémit à l’avance à la perspective de cette société que les constructivistes veulent obtenir en changeant l’école. Ce serait celle du Parti unique qu’on ne serait guère surpris. Quel paradoxe : parvenir à une société totalitaire par une école laxiste !

Le goulag serait-il le stade ultime de l’École nouvelle ?

mercredi 26 février 2014

Le constructivisme selon Weapons of Math Destruction









samedi 22 février 2014

Lecture : Enseigner explicitement, en allant du plus simple au plus complexe

Source : Le Monde du 03.02.2014


Stanislas Dehaene : 

« On observe souvent un déni de la réalité scientifique »


Pour le professeur au Collège de France, psychologue cognitif et neuroscientifique, ce sont les méthodes d'apprentissage de la lecture qu'il faut revoir afin de lutter contre l'illettrisme.

Tous les enfants peuvent-ils vraiment apprendre à lire ?

Oui, même les dyslexiques sévères, à condition de leur proposer un enseignement systématique. Le principe alphabétique ne va pas de soi. Il faut en enseigner explicitement tous les détails : la correspondance de chaque lettre ou groupe de lettres avec un son du langage, la distinction entre voyelle et consonne, le déroulement du mot de la gauche vers la droite, les lettres muettes, les terminaisons grammaticales – et cela, avec une progression systématique du plus simple au plus complexe, et sans jamais proposer à l'enfant de mots dont on ne lui ait pas enseigné, d'abord, les clés de lecture.

Vos recherches en imagerie cérébrale démontrent que tous les enfants bénéficient des mêmes capacités cognitives. Alors, comment expliquer que les élèves issus de milieux défavorisés ont plus de difficultés que les autres pour apprendre à lire ?

Les réseaux fondamentaux de la vision et du langage sont effectivement les mêmes pour tous. Ce qui manque, en revanche, aux plus démunis, c'est un environnement stimulant. Faute de livres, leur vocabulaire est réduit. Faute de jeux intelligents, leur flexibilité cognitive est moindre. Résultat : ils sont plus vulnérables que les autres aux troubles de l'apprentissage.

Les enseignants font pourtant beaucoup pour eux. Comment peuvent-ils les aider à surmonter ces troubles, notamment en lecture ?

En s'adaptant au fonctionnement cognitif des élèves. Cela signifie que l'enseignement doit insister sur la conversion des lettres en sons. Pourquoi ? Parce que quand un enfant apprend à lire, son cerveau effectue trois étapes. La première consiste à identifier la séquence de lettres. La deuxième, le décodage de leur prononciation. Et c'est seulement en dernier qu'intervient le sens. Il faut attendre plusieurs années avant que la lecture devienne un automatisme. Seul un lecteur expert passe directement des chaînes de lettres à leur signification. C'est pourquoi le déchiffrage des lettres, qui ne devient automatique qu'au bout de deux ou trois ans chez un enfant, est une étape extrêmement importante. Penser qu'on peut la court-circuiter afin d'accéder directement au sens des mots, à leur signification, est une grave erreur. C'est néanmoins ce que proposent certaines méthodes mixtes.

Mais les méthodes de lecture mises à disposition des enseignants permettent-elles d'avoir la bonne évolution ?

Dans un manuel très populaire l'enfant doit, dès les premières semaines de CP, différencier un article de journal d'une poésie, bien qu'il ne sache pas lire. Aberrant également, les énoncés du type « Je sais déjà lire des mots », où l'élève se réfère à des illustrations pour trouver les réponses. Cela l'incite à croire que les mots se devinent. Cela explique la présence de cinq ou six élèves en échec dans chaque classe de CP, souvent issus d'un milieu défavorisé. Les autres réussissent parce que leur famille compense les déficiences de l'école.

Certaines méthodes seraient donc plus adaptées que d'autres au fonctionnement cérébral des enfants ?

Une enquête menée par le sociologue Jérôme Deauvieau montre que l'utilisation d'un manuel « graphémique » comme Je lis, j'écris (Les Lettres bleues, 2009) améliore les performances des élèves de vingt points sur cent. Mais dans le fond, peu importe que l'enseignant parte des lettres pour composer des syllabes, ou de mots simples pour les décomposer en lettres. L'important est que celui-ci explique progressivement les principes du code alphabétique. Ce qu'il ne faut pas, c'est distraire l'enfant. Or, comme leur nom l'indique, les méthodes mixtes contiennent une incroyable mixité d'exercices. Certains sont appropriés, d'autres pas. Et puis, il faut aussi cesser de politiser les questions de méthode. C'est absurde. L'apprentissage de la lecture n'est ni de droite ni de gauche. Le cerveau des enfants fonctionne d'une seule et même façon. Pour délivrer un enseignement adapté, les profs doivent simplement connaître ce fonctionnement.

Comment expliquer justement que les enseignants n'aient pas tous connaissance de ce fonctionnement ?

Parce que la science de l'apprentissage est très peu présente dans leur formation. Beaucoup d'enseignants ignorent ces étapes par lesquelles un enfant apprend à lire. C'est ce qui les amène à croire qu'il s'agit d'une opération simple. C'est normal, puisque chez un adulte, la lecture est un automatisme.
En revanche, il faut remédier à la méconnaissance qu'ont les enseignants des processus d'apprentissages. Les profs doivent devenir des experts de la recherche en éducation, comme leurs homologues finlandais, qui collaborent régulièrement aux travaux des chercheurs. En Belgique, la dyslexie et la dyscalculie sont systématiquement détectées. Les enseignants connaissent ces troubles, ne les nient pas et redoublent d'effort pour que les élèves puissent les surmonter. Ce n'est pas le cas en France, où on observe souvent un déni de la réalité scientifique.

Les apports de la science sont néanmoins à l'origine de la réforme des rythmes scolaires…

Oui. L'école de 4,5 jours est plus respectueuse des rythmes d'apprentissage de l'enfant. Depuis cinquante ans, les recherches montrent qu'il vaut mieux répartir un cours d'une heure en quatre petites leçons de quinze minutes plutôt que de le dispenser d'un coup. Le mécanisme est simple. Chaque jour, vous accumulez des connaissances et chaque nuit, ou à chaque sieste, vous les consolidez. Plus il y a d'alternance entre apprentissage et sommeil, mieux fonctionne la mémoire ! Et chez les enfants hyperactifs et qui souffrent de troubles de l'attention, allonger la période de sommeil constitue souvent un excellent remède !

Propos recueillis par Emma Paoli
  

mardi 4 février 2014

Sciences de l'éducation : quelle utilité ?

Entre laboratoire et terrain : comment la recherche fait ses preuves en éducation

Olivier Rey

Dossier de veille de l'IFÉ, n° 89
01.2014 




L’IFÉ (ex-INRP) n’aime pas les instructionnistes, la pédagogie explicite et tout ce qui se réclame de l’efficacité en enseignement. Et le fait subtilement savoir à chaque nouvelle parution. Celle-ci n’échappe pas à la règle.

Dans cette étude, Olivier Rey part des résultats décevants du dernier PISA pour concéder qu’ « il devient dès lors stratégique de disposer d’une recherche en éducation forte, bien structurée et apte à fournir aux praticiens comme aux décideurs de politique publique des éclairages sur les questions cruciales d’éducation ». C’est bien notre point de vue.

Mais l’auteur ajoute aussitôt : « C’est là que le bât blesse… ». Car, comme tout le monde, il constate que « les sciences de l’éducation, cadre disciplinaire censé rassembler les recherches dans ce domaine, ont en effet une piètre réputation dans le monde universitaire comme dans de nombreux cercles politiques et médiatiques, et au sein même du système éducatif. »

Et pour illustrer cette mauvaise réputation, Olivier Rey rappelle «  la façon dont les IUFM ont été brocardés, puis “supprimés” dans un discours présidentiel, comme la dissolution de l’Institut national de la recherche pédagogique (INRP) dans l’indifférence générale en 2010, est symptomatique de cet état d’esprit ».

À qui la faute ?

Depuis une quarantaine d’années, les sciences de l’éducation sont la chasse gardée des constructivistes en tout genre, et surtout des plus radicaux. Les IUFM ne formaient les enseignants qu’à cette démarche pédagogique, et malheur à ceux qui ne s’y soumettaient pas. On parlait à juste titre de « formatage idéologique », sans le moindre rapport avec la réalité du métier, des classes et des élèves. Au terme de cette “formation”, les enseignants n’avaient plus qu’à tout oublier s’ils voulaient enfin être efficaces et il ne leur restait plus qu'à se former sur le tas… au détriment des cohortes d’élèves qui se voyaient sacrifiées dans les premières années de leur carrière. Un scandale absolu ! Aussi, lorsque les IUFM ont été supprimés, les seuls qui ont versé des larmes étaient les formateurs bien installés dans ce fromage. Mais je conviens que la suppression n’était pas la solution, loin de là. Quand un médecin a affaire à un malade, il ne doit pas lui venir en aide par l’euthanasie. Il fallait réformer les IUFM en commençant par virer tous les “formateurs” incompétents et par instaurer la pluralité dans l’apprentissage des démarches pédagogiques.

Quant à la dissolution de l’INRP, on peut dire que les mêmes causes engendrent les mêmes effets. Un discours à sens unique, systématiquement favorable au constructivisme, a fini par lasser tout le monde sauf une petite coterie de convaincus. Pourtant le “RP” du sigle signifie “recherche pédagogique” : on aurait aimé là aussi un peu plus de pluralisme et un peu moins de parti pris.

Remarque incidente en forme de consolation pour l'auteur : les IUFM et l’INRP ont certes été supprimés, mais les ESPÉ et l’IFÉ les ont fait renaître de leurs cendres peu de temps après. Et avec les mêmes !

Sur le terrain, les collègues instituteurs et professeurs des écoles ont, pour la plupart, été littéralement dégoûtés par les discours abscons entendus dans les animations pédagogiques ou à l’IUFM, que ce soit en formation initiale ou continue. Qui n'a pas connu les travaux en groupe où on nous laissait patauger en toute orthodoxie constructiviste ? Résultat : rien ne pouvait être réinvesti le lendemain dans sa salle de classe. Et si on essayait, cela foirait immanquablement. À de rares exceptions près : il paraît que maintenant certains formateurs se mettent à l’explicite, sans avoir peur d'être dénoncés !

Tout cela a abouti à un comble : les praticiens ne veulent plus entendre parler de pédagogie. Même lorsqu’on leur explique que certaines recherches en sciences de l’éducation peuvent servir, qu’il existe des chercheurs sérieux et des études performantes qui nous offrent une assise théorique solide et documentée. Cette allergie aux sciences de l’éducation et à la pédagogie, nous la ressentons vraiment avec Form@PEx dont l’objet est justement de mettre à la disposition de nos collègues praticiens ce que la recherche produit de plus intéressant et de plus efficace à mettre en œuvre en classe.

De son côté, Olivier Rey écrit : « Au-delà des procès idéologiques, une autre façon d’aborder la question est apparue plus récemment en France, consistant à opposer ce qu’on estime être la recherche traditionnelle en éducation et les “recherches scientifiques” qu’il faudrait développer ». Moi, j’aurais parlé de “recherches bidon” et de recherches sérieuses, en mettant des guillemets aux premières et pas aux secondes. Pour les distinguer les unes des autres, rien de plus simple : on utilise la taxonomie d’Ellis et Fouts (dont l’étude qui nous occupe ne pipe mot).

Olivier Rey connaît bien, lui aussi, la différence entre ces deux types de recherche : « Il y aurait d’un côté les recherches “scientifiques” qui reprennent très précisément les protocoles des sciences expérimentales et miment autant que possible la situation du laboratoire (avec groupe témoin, variables contrôlées, etc.), et de l’autre côté les recherches “idéologiques”, qui prôneraient des méthodes basées sur des convictions militantes sans “preuves” scientifiques ». Un bel exemple de ces recherches idéologiques basées sur des convictions militantes nous est offert par le travail d’Yves Reuter sur les miracles accomplis par la pédagogie Freinet dans un quartier de la banlieue de Lille.

Pour bien flétrir les recherches scientifiques, on parle de « positivisme ». Exemples : « on constate sur ces questions une tendance assez forte au positivisme », « une certaine dérive positiviste ». En ajoutant : « comme si certaines méthodes expérimentales offraient des raccourcis pour un accès immédiat au “réel”, débarrassé de toute valeur ou idéologie ». 

À ce stade, pour remettre les choses en ordre, je préfère laisser la parole à Gauthier et al. (2013) : 
« En éducation, il nous manque la plupart du temps des données, des preuves, des études rigoureuses ; conséquemment, chacun se laisse happer par l'air du temps, la mode, ce qui est populaire et dominant. À cet égard, on observe un phénomène assez courant que l'on appelle la “circularité des références”. Un certain nombre de penseurs de l'éducation, assez prolifiques et connus d'ailleurs, se citent mutuellement. Ce phénomène de citations en boucle crée une sorte d'effet de science et fait passer pour de la recherche ce qui n'est en réalité qu'une espèce de mantra pseudo-scientifique, c'est-à-dire de simples opinions reprises de multiples fois par ces stars de l'éducation et qui produisent, par leur récurrence, un effet de vérité trompeur. Par exemple, la plupart des auteurs francophones en éducation qui affichent l'étiquette “constructiviste” prennent appui sur les mêmes références, se renvoient l'ascenseur et se citent mutuellement. On cherche en vain des preuves empiriques et des données probantes et, au bout du compte, on en arrive progressivement à la conclusion qu'elles n'existent tout simplement pas. »
Pour Olivier Rey, « la recherche en éducation doit par conséquent toujours osciller entre chercher à s’approcher le plus possible du Vrai, scientifiquement étayé, et du Bien, qui est affaire de valeurs et d’éthique, sans se replier ni sur l’un ni sur l’autre ». Décryptons : nous avons le camp du Vrai (les instructionnistes) et le camp du Bien (les constructivistes). Hélas pour ces considérations simplistes, depuis le projet Follow Through, on sait que l’on peut faire à la fois du Vrai et du Bien grâce à une pédagogie explicite qui facilite les apprentissages et favorise la réussite, ce qui augmente mécaniquement l’estime de soi.

L’auteur définit parfaitement l’Evidence-Based Education (EBE) :
«  Le concept recouvre trois objectifs distincts bien qu’étroitement liés par les promoteurs de l’EBE :
− baser les politiques et les pratiques éducatives sur les résultats (« preuves ») de la recherche ;
− améliorer pour ce faire la qualité scientifique de la recherche en éducation et en particulier sa capacité à fournir des résultats probants de nature causale sur les activités éducatives (telle intervention produit tel effet) ;
− privilégier des méthodologies répondant à cet objectif, notamment les démarches expérimentales (ou quasi expérimentales) ainsi que les “revues systématiques de recherches” (ou méta-analyses). »

Il précise même, très justement, que « l’EBE est en effet le double produit d’une critique, souvent virulente, de la recherche en éducation traditionnelle et de l’ambition de reproduire dans le champ de l’éducation des méthodes utilisées dans le champ des sciences naturelles, et particulièrement de la médecine ». À ce propos, il rappelle ce que Slavin disait : « La révolution scientifique qui a profondément transformé la médecine, l’agriculture, les transports, la technologie et d’autres champs au cours du XXe siècle a laissé complètement intact le champ de l’éducation ». Hélas...

À la fin de son étude, Olivier Rey s’intéresse au problème de l’étanchéité entre le monde de la recherche et le monde des praticiens. Il essaie de répondre à la question de savoir d’où viennent les convictions des enseignants. Selon lui, « les enseignants agissent plus sur la base de croyances fondées sur leur expérience que de connaissances produites par la recherche ». Et pour cause ! Ils ont une indigestion de « connaissances produites par la recherche » qui ne leur ont servi à rien dans la pratique concrète de leur métier... ou qui les a noyés dans des pratiques complètement inefficaces dans le pire des cas. Quand la recherche conduit au burn-out, on évite de s’y intéresser !

Le malheur, c’est que les enseignants jettent le bébé avec l’eau (sale) du bain. Les données probantes validées par des travaux sérieux, solides et tangibles, sont ignorées. Beaucoup “bricolent” leurs solutions avec quelques recettes glanées sur Internet. Sans se poser la question de la philosophie éducative (constructivisme ou instructionnisme ?), sans donner de la cohérence à leur pédagogie en fonction de ce choix initial (en mélangeant des pratiques traditionnelles et de découverte), sans pouvoir justifier la base théorique des démarches qu’ils mettent en œuvre en classe (ni auprès de la hiérarchie, ni auprès des parents d’élèves).

Le site Form@PEx entend faire un travail de diffusion et de vulgarisation des résultats de la recherche sur l’efficacité en enseignement. Il joue donc le rôle d’intermédiaire entre recherche et praticiens. De fait – comme nous l’apprend cette étude – avec Form@PEx, nous assumons 8 missions :
« − faciliter les relations entre les différentes parties prenantes en recherche et en éducation ;
− accroître la visibilité des résultats de la recherche ;
− améliorer l’accessibilité des recherches par des formats adaptés ;
− accroître l’implication dans la recherche par différents modes ;
− influencer les politiques publiques ;
− développer la capacité à intégrer les recherches ;
− aider l’implantation des résultats de recherche et le développement organisationnel. »

Du moins, nous essayons…