Translate

vendredi 30 octobre 2015

Comment améliorer l’apprentissage de la lecture à l’école ? L’impact des pratiques des enseignants à l’École maternelle




Auteurs : Adrien Bouguen
Note IPP n°20
10.2015


Résumé :

Ajuster le contenu de l’enseignement aux progrès de chaque élève, préparer l’apprentissage de la lecture tôt, augmenter le volume d’enseignement phonologique sont des stratégies éducatives qui ont montré des résultats très encourageants sur l’apprentissage de la lecture et la réduction des inégalités cognitives et socio-économiques. Le projet LECTURE proposé par l’association Agir pour l’École vise à accompagner les enseignants et à faire évoluer leurs pratiques pédagogiques vers une meilleure adaptation à la progression de leurs élèves en lecture. L’évaluation de ce dispositif de formation des enseignants en grande section de maternelle montre des résultats encourageants : les élèves bénéficiaires du projet progressent beaucoup et les inégalités de réussite se voient réduites, pour un rapport coût-bénéfice bien inférieur à celui d’autres politiques éducatives (par exemple réduction de la taille des classes). Cette étude souligne l’importance de la pédagogie des enseignants sur les progressions des élèves [Souligné par moi] et indique qu’une formation intensive et structurée est en mesure de modifier efficacement leurs pratiques.

Points clés :

- La recherche en éducation a mis en exergue des pratiques pédagogiques efficaces qui ne sont pas toujours adoptées par les enseignants en France.
- Une formation des enseignants, très structurée et intensive est en mesure de changer ces pratiques.
- Le changement de pratique a des effets positifs sur les acquis des élèves en lecture à la fin de la grande section de maternelle.
- Le rapport efficacité-coût d’un changement de pratique est bien supérieur à des politiques visant à simplement augmenter les ressources disponibles (type baisse de taille de classe).

4 commentaires:

  1. Bonjour, qu'en est-il des effets de ces pratiques en CE2? Car c'est là le début des vrais problèmes non?

    RépondreSupprimer
  2. Lorsque l'apprentissage de la lecture a été fait de manière explicite avec une méthode phono-alphabétique, les élèves savent lire lorsqu'ils arrivent au CE2.

    S'il y a problème, c'est que l'apprentissage a été fait de manière constructiviste avec une méthode à départ global.

    RépondreSupprimer
  3. Ça manque un peu de nuance à mon sens, selon le sens que l'on donne au "savoir lire". Les 10% de mauvais lecteurs selon les évaluations des journées défense savent pour la grande majorité déchiffrer, le problème est ailleurs il me semble non? Pourriez-vous me donner les sources liées à votre commentaire s'il vous plait?

    RépondreSupprimer
  4. Mes propos correspondent à une réalité maintes fois décrite, même si celle-ci contredit formellement les assertions constructivistes.

    Je vous renvoie à cette rubrique qui pourra vous intéresser, ou à cette autre. Vous y trouverez la mention de toutes les études sur lesquelles se fondent mes propos.

    L’incapacité à déchiffrer est le problème majeur des mauvais lecteurs. On ne peut faire de sens dès lors qu’on ne sait pas déchiffrer, d'où l'intérêt d'utiliser des méthodes d'apprentissage de la lecture qui soient efficaces. Mais déchiffrer ne suffit pas car il faut comprendre ce qu’on vient de lire, d’où la nécessaire acquisition, le plus tôt possible, d’une culture de base et du vocabulaire qui l’accompagne.

    Je vous renvoie au modèle de Gough : L = D x C. La lecture est le produit du décodage par la compréhension, si l’un des deux facteurs est égal à zéro, il n’y a pas lecture.

    RépondreSupprimer

Les commentaires reçus n’ont pas tous vocation à être publiés.
Étant directeur de publication de ce blog, seuls les textes qui présentent un intérêt à mes yeux seront retenus.