Auteurs : Fabien
Gilbert, Marie-Noël Vercambre-Jacquot
Éducation et formations, n° 92
12.2016
Dans l’enquête nationale Qualité de vie des enseignants, 17
% des enseignants déclaraient avoir été victimes de comportements hostiles de
manière répétée (« violence psychologique au travail ») au cours des deux
premiers trimestres de l’année scolaire 2012-2013, et 40 % d’en avoir été
témoins. La violence « scolaire » impliquant un élève était surtout présente
dans le secondaire, alors que la violence dans le premier degré impliquait
plutôt un parent. La violence « interne » inhérente au monde professionnel
s’ajoutait à tous les niveaux d’enseignement : relations conflictuelles avec
les collègues et tension avec la hiérarchie.
Les enseignantes étaient plus souvent victimes de violence
psychologique au travail que leurs homologues masculins. Les enseignants du
supérieur étaient moins concernés ainsi que les professeurs du privé. La
probabilité d’être témoin de violence n’était pas différente chez les hommes et
les femmes, mais elle était plus élevée dans le second degré, au collège et
dans les lycées professionnels notamment. Dans les modèles multivariés, les
autres facteurs professionnels significativement associés à un risque plus
élevé d’exposition à la violence au sens large (en être témoin et/ou victime)
étaient le mauvais état des locaux, l’origine sociale défavorisée des élèves et
la forte urbanisation de la zone d’implantation de l’établissement.
L’exposition à la violence,
qu’il s’agisse d’avoir été témoin uniquement ou victime directe, était associée
à de moins bons indicateurs de bien-être professionnel, mais aussi de bien-être
global, appuyant l’importance de la lutte contre la violence à l’école sous
toutes ses formes.
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