Rapport à monsieur le Premier ministre sur la mise en place
des Projets Éducatifs des Territoires
Une réforme dans le rythme : vers une nouvelle étape
qualitative
Françoise Cartron
(vice-présidente du Sénat, sénatrice de Gironde)
(vice-présidente du Sénat, sénatrice de Gironde)
20.05.2016
Ce rapport est un plaidoyer pour la réforme des rythmes
scolaires. Il n’y a pas de quoi être étonné puisque Françoise Cartron, qui en
est l’auteur, est une sénatrice PS.
On y apprend que les TAP (Temps d’Activités Périscolaires)
ont déjà changé de nom ! On parle maintenant de NAP (Nouvelles Activités
Périscolaires). C’est une manie chez les socialistes de changer les noms faute
de pouvoir changer les réalités.
On y lit que la réforme des rythmes scolaires a des effets
merveilleux. Mais en cherchant bien, on relève néanmoins ce passage :
« Le manque de volonté politique ou la résistance de quelques élus a pu générer des disparités, ce qui agace, nous l’avons déjà évoqué, les élus volontaires qui voient leurs voisins percevoir l’aide de l’État alors même qu’ils ne proposent rien aux familles en retour. Toutefois notre enquête en ligne et les témoignages des associations d’élus laissent à penser que nous sommes dans une phase de qualification de ces temps. La diffusion de supports et la formation des animateurs viendront étayer les ateliers. La mission confirme la nécessité de ne pas entrer dans une surenchère et une surconsommation d’activités périscolaires, gardant une place forte à la bienveillance éducative, à l’utilisation des ressources du territoire et de garder à cœur la valorisation de projets collaboratifs ainsi que l’éducation à la citoyenneté. Sur le contenu des activités, nos auditions croisées de l’AMF et des syndicats d’enseignants convergent sur un point : la nécessité de veiller à ce que chacun garde ses prérogatives. Les élus sont volontaires pour enrichir les parcours éducatifs des enfants mais ne souhaitent pas laisser entendre qu’ils pourraient l’assumer seuls : « Nous mobiliser sur la qualité ne doit pas provoquer, à terme, un affaiblissement du service obligatoire des enseignants. » Les syndicats quant à eux réaffirment la place centrale des enseignants dans les parcours d’apprentissages des enfants. »
Si on fait de ce passage une lecture en creux, on comprend que :
- les maires sont loin d’approuver ce nouveau dispositif qui
leur coûte cher ;
- il y a des différences d’une commune à l’autre, selon le
budget que la municipalité met à disposition des TAP ;
- certains maires perçoivent les aides de l’État sans les
investir pour autant dans des activités ;
- dans certaines communes, les TAP ne sont qu’une garderie ;
- il n’y a pas de supports pour les activités ;
- les
animateurs ne sont pas formés ;
- les enseignants ne veulent pas que les mairies empiètent
sur leurs prérogatives ;
- certains maires voudraient bien embrigader les enseignants
pour assurer l’animation (gratuite sans doute) des TAP.
La solution du rapporteur : les projets collaboratifs, la
citoyenneté, la bienveillance. Bref, toutes les tartes à la crème qu’on nous a
servi (jusqu’à l’indigestion) sous couvert de Refondation de l’école…
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